Un lieu préservé et remarquable

    La Valette et les  Chalets de la Boire un lieu préservé et remarquable

Situé sur la commune de Besse ne Oisans,  le refuge de La Boire se situe à 1890 m dans la vallée isolée de la Valette, principal affluent  du Ferrand, qui descend des hauts sommets avoisinants et d’un bassin hydrographiques complexe (Cimes du Grand Sauvage 3216m, col des Prés Nouveaux, Pic du Mas de la Grave 3022m).

Cet ancien hameau d’alpage qui date du 18eme Siècle, se trouve sur l’ancien  chemin menant en Savoie par le col des Prés Nouveaux ou de la Valette, autrefois utilisés pour le commerce entre les hautes vallées de l’Oisans et de la Maurienne. On peut voir encore aujourd’hui les bornes de l’ancienne frontière franco-savoyarde. L’étymologie de la Boire signifierait d’ailleurs « limite ou borne de terrain »[1], peut être en lien avec la frontière toute proche. Ce chemin vit passer l’exode des populations protestantes fuyant la France lors de la révocation de l’édit de Nantes, passant par les cols pour rejoindre la Savoie.

Le vallon de la Valette présente l’originalité de se fermer vers l’aval par un ravin. De fait, l’accès de la vallée se fait uniquement par le col de Saint Sébastien au-dessus du Village de Besse en Oisans. Une particularité ayant de fait préservé la vallée de tout aménagement (routes…), mais aussi entrainant une déprise agricole des terres plus en amont et l’abandon des chalets d’alpages. Autrefois nombreux ils sont aujourd’hui en ruine.  Les chalets de  La Boire et les prairies de fauche et de pâture alentour donnent encore une vision  de ce qu’avait été la vie d’autres fois.

 

Le site du refuge de la Boire se tient sur un épaulement exposé plein sud. Le vallon s’ouvrant ainsi sur la vallée du Ferrand, la vue est largement dégagée, permettant de découvrir le massif des Ecrins dont la Roche de la Muzelle (3465m) et ses glaciers étincelants.

 

Particularité géologique étonnante, l’échine de Praouat qui surplombe la vallée, se remarque  par son relief acéré de strates de schiste dressées à la verticale. Cette proue acérée  à la confluence de deux vallées (Ferrand, et Valette), se joue de la lumière et les schistes renvoient au fil des heures de la journée, mille reflets, sans cesse changeants. Par-dessus l’échine le massif des Grandes Rousses offre une suite de sommets et de glaciers culminant au Pic Bayle à 3465 m.

Ces différents éléments contribuent fortement à la beauté du lieu, subtil mélange entre alpage bucolique et hauts sommets alpins.

 

 

 

[1] Patrimoine de l’Isère, « Oisans », ouvrage collectif.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *